NONTRON - Eglise Notre-Dame des Ronces


L’église actuelle Notre-Dame-de-l’Assomption, fut conçue par l’architecte nontronnais Mandin, inspiré par l’architecture religieuse locale et bâtie en 1872.

De style néogothique, l'église présente une nef unique voûtée d'arêtes sur 2 travées, puis un transept à 2 travées avec chapelles et un choeur voûté en cul-de-four et éclairé par 5 fenêtres, un clocher porche avec flèche en pierre.


Elle remplace l’église de Notre-Dame-des-Clercs, construite dans la première moitié du XVIIe siècle, et qui avait succédé par ailleurs à la chapelle de Notre-Dame-de-Reclusage, en partie détruite par les huguenots.


Ouverte au culte en 1876, c’est une grande église en croix latine, qui comporte une nef de quatre travées, suivie d’une travée de chœur et d’une abside semi-circulaire. Elle inclut la chapelle de Notre-Dame-des-Ronces et sa statue de pierre dont la légende vit encore de nos jours.


Sous cette chapelle se cache une petite crypte abritant la fontaine de Notre-Dame.

L’histoire nous apprend qu’en 1625, la chapelle Notre-Dame des Clercs fut construite sur l’emplacement d’une fontaine où fut découvert par des enfants une statue de Vierge noire, au milieu de ronces.. de là est venu ce nom particulier de « Notre Dame des ronces » attribué à cette église.

L’église de Notre-Dame-de-l’Assomption, seule église rescapée à Nontron sur les six d’autrefois, honore le culte de cette vierge particulière.

Cette statue de pierre, de datation indéterminée, mais estimée du Moyen Âge, de 1,10 mètre de hauteur, dite « Madone de la Vierge noire », support de bien des légendes puisque, comme déjà expliqué, cette statue fut trouvée par des enfants dans des ronces près d’une fontaine sans que l’on sache sa provenance exacte.

On dit également qu’une fois installée dans l’église, il fut proposé de la déplacer suite à la décision de construire un nouveau lieu de culte ailleurs dans la ville…mais que la statue retourna seule à son emplacement initial, ce qui décida les autorités religieuses à reconstruire l’église là ou on la trouve aujourd’hui.

Car c’est à la découverte de cette vierge que les villageois décidèrent de construire une église, Notre-Dame-des-Clercs, où trouve place la statue vénérée encore de nos jours. C’est un peu comme si, mais ce n’est qu’une supposition spiritualiste, le religieux qui avait tant effacé le passé à travers l’histoire en le détruisant ou en l’assimilant pour imposer ses icônes, devait pour une fois laisser place à la foi sincère des plus humbles et que le spirituel lui donnait raison.

La vierge noire, au teint très mat, porte une couronne modestement sculptée, peinte de rouge et d’or ; un manteau couvre les habits et les mutilations, car il lui manque les deux bras et la tête de l’enfant.


L’église possède également depuis 1889 un nouveau clocher possédant un « gros bourdon » (cloche) d’un poids de 1990 kilos fondu par Monsieur Bollée. Les cinq autres cloches de l’ancien beffroi y sont également encore en activité. On y trouve de plus un orgue de 31 jeux, 2 claviers et pédalier; un outil construit au départ par la maison Daublaine et Callinet et reconstruit en 2003 par Jean-Pascal Villard.


L’usure du temps ayant eu raison de l'installation campanaire devenue hors d’usage, l’association « Sauvegarde et Entretien de l’Eglise Notre-Dame » et la commune de Nontron se sont fixées pour objectif de restaurer et de faire revivre les six cloches. La première phase a consisté en la descente la cloche datant de 1824 et pesant 900 kilos qui présentait des fêlures et qui a été remise en état dans un atelier spécialisé, alors que les cinq autres cloches ont été restaurées sur place. Ces dernières ont été électrifiées et leurs sons retentissent à nouveau dans la cité de Nontron et aux alentours. 

La deuxième phase a consisté en la réfection complète du plancher du clocher et de la totalité des abats sons. Une troisième tranche a permis la réinstallation d’un paratonnerre afin de protéger le magnifique orgue de fabrication Merklin, installé en l’église Notre-Dame en avril 1875 en provenance de la cathédrale Saint-Front de Périgueux.

Ce projet a bénéficié du soutien de la Fondation du Patrimoine par la mise en place d’une souscription ainsi que par l’octroi de deux subventions.